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Nos mains ne tueront pas
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Nos mains ne tueront pas
  • Mouvement de professionnels de santé qui manifestent leur refus d'attenter à la vie d'une personne humaine dans leurs soins : avortement, euthanasie, IMG, ITG, IVG, pilule du lendemain, sédation profonde et terminale....
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L'actualité

 

Mardi 6 octobre 2015, en fin d'après-midi, l'Assemblée Nationale a voté, en seconde lecture, le texte de loi  « créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie ».

L'article 3 de ce texte a donc été validé et même renforcé par rapport au premier voté le 17 mars dernier.
« Art. L. 1110-5-2. – À la demande du patient d’éviter toute souffrance et de ne pas prolonger inutilement sa vie, une sédation profonde et continue provoquant une altération de la conscience maintenue jusqu’au décès, associée à une analgésie et à l’arrêt de l’ensemble des traitements de maintien en vie, est mise en œuvre dans les cas suivants :
« 1° Lorsque le patient atteint d’une affection grave et incurable et dont le pronostic vital est engagé à court terme présente une souffrance réfractaire au traitement ;
« 2° Lorsque la décision du patient atteint d’une affection grave et incurable d’arrêter un traitement engage son pronostic vital à court terme.
« Lorsque le patient ne peut pas exprimer sa volonté et au titre du refus de l’obstination déraisonnable mentionnée à l’article L. 1110-5-1, dans le cas où le médecin arrête un traitement de maintien en vie, le médecin applique une sédation profonde et continue provoquant une altération de la conscience maintenue jusqu’au décès, associée à une analgésie.
« La sédation profonde et continue associée à une analgésie prévue au présent article est mise en œuvre selon la procédure collégiale définie par le code de déontologie médicale, afin de vérifier que les conditions d’application du présent article sont remplies.
« L’application de la sédation profonde et continue associée à une analgésie prévue au présent article peut être effectuée par un membre de l’équipe médicale, selon le choix du patient et après consultation du médecin, en établissement de santé ou au domicile du patient. »
Deux « précisions » ont donc été ajoutées : Le terme de « maintenu ». Ceci veut dire que toute sédation qui sera mise en œuvre (normalement selon les conditions requises dans le texte!!!!!) le sera de manière définitive. Le terme de « maintien » démontre qu'il sera impossible (ou plutôt interdit!)  de tenter de réveiller la personne afin de voir comment elle se porte, si elle est soulagée ou apaisée des symptômes dits réfractaires, si elle manifeste le désir de rencontrer un proche, parler à ses enfants etc etc.…
Autre précision : cette sédation pourra se faire à domicile : Par expérience, j'ai du mal à imaginer dans quelles conditions de surveillance. En effet, la réalité démontre que, ni les médecins, ni les infirmières libérales et probablement pas les HAD non plus, n'auront la possibilité en temps, de pouvoir surveiller ces sédations correctement et avec compétences. Alors, qui va porter ce poids ? La famille, les proches ????
Pour résumer, les amendements ouvrant des droits à l'assistance médicale pour mourir (le suicide assisté) ou à l'aide médicale pour mourir (l'euthanasie) proposés par les députés de gauche et des verts ont été rejetés, on s'en réjouit. Mais, en réalité, il n'en est rien, et c'est même pire. Cet article 3 décrit clairement, de façon bien détournée cependant, l'ouverture à l'euthanasie. Toute personne, dans une situation de souffrance devenue insupportable, pourra avoir accès à la sédation jusqu'à la mort ; sans compter toutes les fois où ce seront les soignants ou les familles qui pourront en être à l'initiative lorsque les malades ne seront pas en capacité de communiquer.
Les soignants (médecins, IDE) ne pourront pas refuser d'appliquer ces sédations. Pas d'objection de conscience. Sur ce coup-là, la France fait preuve de génie !  parvenir à libéraliser l'euthanasie sans en employer le terme, le tout dans un silence médiatique et politique « merveilleusement » complice…. !!!
Si elle n'est pas rejetée à nouveau par le Sénat (le 29 octobre)  la seule opposition à cette loi ne peut maintenant venir que des soignants. On ne pourra pas tous nous emprisonner s'il on refuse de sédater à des fins détournées !!! D'ici-là, écrivons à nos sénateurs...
Restons dans l'Espérance...

 

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Mettez vos blouses blanches

et rejoignez la marche pour la Vie

du 24 janvier 2016 à Paris

Pour information : http://enmarchepourlavie.fr/

Côté pratique : http://enmarchepourlavie.fr/soyez-pret-le-24-janvier/

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Voici quelques «  fiorettis  » et commentaires issus des deux jours de débats sur la fin de vie à l'Assemblée Nationale des 10 et 11  mars 2015

 

"En 2015, au 21ème siècle, les médecins, les scientifiques, les patients, ont le crayon pour dessiner l'enfant à naître; avec l'euthanasie, nous maîtriserions la gomme pour effacer l'homme qui le déciderait"...ou pas!  »
Cette phrase de M. Bernard Debré, député et médecin, résume l'appréhension que quelques députés ont pu exprimer par des amendements souhaitant éviter à la proposition de loi "fin de vie" de MM Claess et Leonetti d'ouvrir ce nouveau droit à "mourir dans la dignité", c'est-à-dire à tuer...
Ils ont été si peu entendus que ces amendements ont   presque tous été refusés!
Pourtant, même parmi ceux qui disent vouloir la voter, des peurs se manifestent:
-"loi péremptoire et dangereuse pour le dialogue entre médecin et patient",
-crainte quant à l'intentionnalité: celle de traiter la douleur et de la diminuer uniquement???
-directives anticipées tellement contraignantes qu'elles vont, par exemple, forcer des médecins à achever des personnes arrivant aux urgences pour tentative de suicide...alors que ces tentatives sont un appel au secours, non un désir de mourir...elles vont aussi mener à la mort des personnes guérissables mais qui lâchent prise et se découragent..
Un constat unanimement partagé: les soins palliatifs sont insuffisants...il manque 20 000 lits aujourd'hui!
- une demande unanime: il faut les développer et former en ce sens tout le personnel médical: formation initiale et continue.
 
Un amendement présenté par le parti radical de gauche (avec scrutin public!) a voulu faire adopter le suicide assisté et l'euthanasie...il n'a été refusé qu'à 10 voix près!
C'est grâce à une poignée de députés UMP qu'il n'a pas été adopté, et que toutes les dérives de cette loi ont pu être évoquées, mais niées par les rapporteurs : MM. Claess et Leonetti
M. Breton (député de l'Ain) notamment a été tenace, persévérant, avisé, clairvoyant et courageux, et mérite d'être félicité et remercié: contact@xavierbreton.fr
C'est lui qui a dénoncé tous les risques de cette loi, lui qui a proposé des changements bénéfiques, lui qui a demandé la clause de conscience pour les médecins ET INFIRMIERS! Cela lui a été refusé: "l'ordre des médecins ne l'a pas jugé utile...puisque la sédation (terminale jusqu'au décès en l'occurence!!!) est un acte thérapeutique!"
Tous les médecins et infirmiers seront donc dans l'obligation de sédater définitivement les personnes entrant dans les conditions évoquées...sachant que les conditions sont extrêmement floues et les limites poreuses...  !!!
M. Le Fur (breton) aussi s'est battu courageusement et mérite d'être soutenu et encouragé. (lefurmarc@gmail.com)
Vote en Assemblée Nationale: mardi 17 mars
Ensuite, le Sénat est à nouveau consulté sur le texte à peine réécrit par l'AN.
Tout ce débat est retrouvable sur le site de l"'Assemblée Nationale en direct" (taper "à la demande"et retrouver les mardi et mercredi 10 et 11 mars "fin de vie")
 
Béatrix Flach.

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